• L’épidémie de Coronavirus redéfinit-elle nos vies ? Comment ?

     

    19 Septembre 2020

    Chers Amis

    Nous avons longuement réfléchi avec Nathalie sur les possibilités de reprise de notre café philo. Sept d’entre vous ont répondu au mail qu’Anne vous a adressé à ce sujet. Les avis sont variés et les quelques solutions proposées nous semblent peu réalisables. Nous sommes tous dans l’ignorance de l’évolution de la pandémie, de sa durée et des mesures gouvernementales qui peuvent être prises dans les semaines qui viennent.

    Souhaitant vivement la survie de notre café philo, en attendant des jours meilleurs, nous vous proposons de maintenir nos échanges sur notre blog.

    Nous lançons un sujet et ceux qui veulent mettent par écrit ce qu’ils auraient dit de vive voix.

    Nous pouvons aider ceux d’entre vous qui ont du mal avec l’informatique en leur servant d’intermédiaire.

    Si vous le souhaitez, vous pouvez nous joindre

    Nathalie : à l’Océane tel : 05 46 22 88 29 ou par mail nptripoteau@outlook.com

    Mirelle : 06 62 03 72 24 ou par mail mireille.pl@orange.fr>

    Anne : Par mail : ay_herve@hotmail.com 

    Pour répondre à la demande de certains d’entre vous nous vous proposons d’échanger sur la question suivante :

    L’épidémie de Coronavirus redéfinit-elle nos vies ? Comment ?

    La crise du Covid 19 n'est pas terminée, et il est prématuré de vouloir en tirer des conséquences dès à présent. Cependant elle a depuis six mois bouleversé notre quotidien, bousculant nos certitudes, réveillant notre peur de l’autre, notre peur de la mort, contraignant nos libertés.

    La peur, notre rapport à autrui, la liberté, les certitudes etc… autant de questions que nous avons abordées ensemble. Lors de nos dernières rencontres nous nous demandions si l’on « pouvait regarder autrement », quel était notre rapport à la nature. Les plus pessimistes d’entre nous avançaient que l’humanité en était arrivée au summum de la destruction de la planète, entrainant à plus ou moins longue échéance sa propre fin. Les plus optimistes disaient qu’il fallait réagir vite mais que rien n’était perdu. Tous  cependant pensaient qu’il fallait s’attendre à de grands bouleversements causés par le réchauffement climatique et la surpopulation de la Terre. Ce ne sont pas les catastrophes naturelles qui sévissent çà et là sur le globe, ni cet énorme déplacement de population que l’on observe depuis quelques années, qui remettent en cause le fonctionnement de nos sociétés mais c’est un petit virus de rien du tout qui secoue nos certitudes.

    Qu’est-ce que cette crise sanitaire nous dit de nous et du monde dans lequel nous vivons ?

    Comment avons-nous vécu le confinement et les jours d’après ?

    Ce qui se joue aujourd’hui va-t-il nous transformer individuellement et collectivement ?

     

     

     


  • Commentaires

    1
    viaud
    Dimanche 20 Septembre 2020 à 17:30

           Bonjour à tous,

    Cette épidémie redéfinit sans doute nos vies, mais ne serait-il pas judicieux, avant d'aller plus loin d'en

    examiner les causes ? Elle n'est pas une fatalité, elle s'explique, et faire abstraction de cela, à mon avis, outre

    le fait qu'il manquerait quelque chose, accréditerait l'idéé de la fatalité: on n'y peut rien, donc à quand la

    prochaine pandémie ??   Merci !

      • Mireille PL
        Dimanche 20 Septembre 2020 à 19:53

         

         

        C’est une évidence, C’est pourquoi je me pose et vous pose la question « Qu’est-ce que cette crise sanitaire nous dit de nous et du monde dans lequel nous vivons ? » Pour ma part, je cherche à comprendre comment et pourquoi l’humanité en est arrivée là. J’ai bien aimé cette réflexion de Mario Ionuț Maroșan, Doctorant en philosophie politique « Qu’est-ce qu’un philosophe peut-il bien avoir à nous dire en pleine crise pandémique ? Sans doute pas grand-chose si l’on estime que la conversation est exclusivement réservée aux scientifiques s’efforçant de fournir des réponses froides à toutes les questions de l’homme – alors que chez le philosophe, il semble plutôt y avoir multiplication des questions et diminution du nombre de réponses. »

        https://up-magazine.info/decryptages/analyses/38636-pandemie-mort-de-la-mort-et-philosophie-des-lumieres/

      • monique graveaud
        Jeudi 24 Septembre 2020 à 15:27

        Bien sur que cette pandemie redefinit nos vies; ne le sont-elles pas à chaque instant redefinies par tout évènement qui passe?La vie n'est pas figée mais evolution permanente, souvent en douceur dans nos vies modernes confortables, parfois avec surprise, à tout age, parfois avec brutalité, un accident, un fait divers, nous changent, parfois par un rayonnement positif: une rencontre personnelle ou même à la télévision (pour moi François Chang, un spectacle, un morceau de musique : Katia Buniatichvili ou Nemenja Radulovic..., font que la vie n'est plus pareille.

        Là, l'évènement est important, historique, une grande épidemis comme il ne s'en était pas passé depuis un sciècle, nous jetant dans la peur de la mort, pour nous, naturelle, inée, normale, mais aussi, ce qui est plus grave  pour nos enfants, même peut être pour notre espèce.On est amené aussi à penser qu'il y a eu dejà de grandes extinctions d'espèces sous l'effet de mecabismes naturels: les dinausores notament.

        Nous eprouvona alors le besoin de nous rattacher à des choses bien stables, bien pérènes, les astres qui ont envoyé leur signal depuis des millions d'année, et dont celui de maintenant ne nous trouvera pas pour le recevoir, la lune qui fait à la terre qu'elle a quitté depuis longtemps le même clin d'oeil, et la contourne de la même façon. Celà, en relativisant intellectuellement, rassure affectivement.

        Autre problème de cette pandemis, surtout pour nous les vieux, elle nous isole, nous laisse plus souvent confrontés à nous même comme la prison ,l'hopital, ou la maison de retraite; il n'en ressort pas une pensée forcement plus egoiste, mais plus centrée, moins distraite, peut être plus sur l'essentiel, une occasion d'echapper au divertissement peut être bénéfique si on sait la savourer. Et puis aimer ceux qui nous sont chers ne se passe pas pour l'essentiel dans des manifestations de proximité physique, on peut mêttre plus de liens dans le regard ou simplement dans la pensée; une experience, et pas si negative que celà.

         

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    Lundi 21 Septembre 2020 à 11:16

    Je suis étonnée de cette opposition scientifiques/philosophes. Beaucoup sont les deux. Les scientifiques cherchent des réponses qu'ils savent devoir être souvent remises en question, c'est ainsi que la connaissance avance. Quand à connaître les causes de cette pandémie, attention aux naïfs prêts à gober la première rumeur qui passe. Si en la matière les questions des philosophes se multiplient, nous risquons de nous y perdre. Je préfère les termes de la question initiale: "redéfinit-elle nos vies? Comment?

    Cela renvoie à ma réflexion sur la vie et la mort. L'individu solitaire que je suis et l'être social (hum, pour moi, plus ou moins social) que je suis, appartenant à une nation mais aussi à l'humanité. Individu sensible, émotif, affectif.

    3
    Mireille PL
    Mercredi 23 Septembre 2020 à 15:41

     

     

    Je ne sais pas s’il y a opposition scientifiques/philosophes, mais peu de philosophes ont été invités que ce soit à la radio ou à la télévision, dans la presse également tous les projecteurs étaient braqués sur la médecine. Comme le dit André Comte-Sponville : "Il fallait évidemment empêcher que nos services de réanimation soient totalement débordés. Mais attention de ne pas faire de la médecine ou de la santé, les valeurs suprêmes, les réponses à toutes les questions… Attention de ne pas demander à la médecine de résoudre tous nos problèmes. On a raison, bien sûr, de saluer le formidable travail de nos soignants dans les hôpitaux. Mais ce n'est pas une raison pour demander à la médecine de tenir lieu de politique et de morale, de spiritualité, de civilisation. »

    https://www.franceinter.fr/idees/le-coup-de-gueule-du-philosophe-andre-comte-sponville-sur-l-apres-confinement